Description
Le 4 octobre 1957, le lancement du satellite Spoutnik ouvrait
à l’homme les portes de l’espace. Les Russes soulignaient l’influence
d’un Français, Robert Esnault-Pelterie. Dès 1912, celui-ci
avait été l’un des premiers à envisager le vol spatial avant de
publier, en 1930, son livre majeur, L’astronautique.
Né à Paris en 1881, mort à Nice le 6 décembre 1957, Robert
Esnault-Pelterie est l’un des deux hommes, aux côtés du russe
Constantin Tsiolkovski, à avoir été l’un des pionniers à la fois de
l’aviation et de l’espace.
Véritable aventurier de l’air, il invente en 1905 l’aileron, puis le
« manche à balai » en 1906 (qui trouvera un prolongement inattendu
dans tous les interfaces homme-machine de notre vie quotidienne,
des consoles de jeu aux ordinateurs portables) dont il équipe
son avion le « REP 1 », l’ancêtre direct des avions modernes.
Il se tourne ensuite vers la propulsion par réaction et son application
aux vols spatiaux. Ses livres et ses conférences – en particulier
celle de New York en 1931, accompagnée du film de Fritz
Lang La Fille dans la Lune – rencontrent un large écho. Mais ses
idées et ses travaux sur la fusée, grande figure des temps
modernes, ne rencontrent pas le succès.
Malgré une série de procès retentissants, intentés notamment
contre le gouvernement américain (qui motiveront même un arrêt
de la Cour Suprême en 1938 !), il ne parvient pas à faire reconnaître
la paternité de ses inventions majeures. En 1941, malade et
fatigué, Robert Esnault-Pelterie s’exile en Suisse. Il mourra dans
une clinique, deux mois après avoir été le témoin du vol inaugural
de Spoutnik.
Le livre de Félix Torres et Jacques Villain est la première biographie
de REP. A l’aide de nombreuses archives inédites explorées
en France, en Suisse, en Russie et aux Etats-Unis, et d’une iconographie
abondante, il nous donne à revivre la carrière exceptionnelle
et haletante d’un inventeur hors normes, tout en réfléchissant
aux conditions de la diffusion de l’innovation dans la
société moderne.